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Predicaminata: Textes pour la réflexion

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Après cela, le Seigneur en désigna encore soixante-douze autres, et il les envoya devant lui, deux à deux, en toute ville et endroit où lui-même devait aller. Il leur disait:

«La moisson est grande, mais les ouvriers sont en petit nombre. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers à sa moisson. Allez: voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. Ne portez ni bourse, ni besace, ni sandales, et ne saluez personne en chemin. En quelque maison que vous entriez, dites d'abord: "Paix à cette maison!" Et s'il y a là un fils de paix, votre paix reposera sur lui; sinon, elle reviendra sur vous. Demeurez dans cette maison, mangeant et buvant de ce qu'il y aura chez eux, car l'ouvrier mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison. Et en quelque ville que vous entriez et qu'on vous reçoive, mangez ce qui vous sera servi; guérissez les malades qui s'y trouveront, et dites-leur: " Le royaume de Dieu est proche de vous. "Et en quelque ville que vous entriez et qu'on ne vous reçoive pas, allez sur les places publiques et dites: "La poussière même de votre ville, qui s'est attachée à nos pieds, nous l'essuyons contre vous; sachez cependant ceci, que le royaume de Dieu est proche." Je vous le dis: il y aura, en ce jour-là, moins de rigueur pour Sodome que pour cette ville.»

Les soixante-dix revinrent tout joyeux, disant: «Seigneur, même les démons nous sont soumis par votre nom.» Il leur dit: «Je voyais Satan qui tombait du ciel comme un éclair. Voici que je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions, (le pouvoir) aussi sur toute la puissance de l'ennemi, et rien ne pourra vous nuire. Du reste, ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous sont soumis, mais réjouissez-vous de ce que vos noms sont écrits dans les cieux.»

Frère Juan José de León Lastra OP

Saint Dominique comprit que la prédication de l'Evangile exigeait quitter le monastère. Il était donc nécessaire d'institutionnaliser une manière différente d'être religieux que le monachisme. Religieux qui tout en vivant en communauté, devait sortir de la communauté pour aller prêcher. Ils seraient des religieux qui remplacèrent la stabilité monastique par l’itinérance des frères. Il choisit lui-même de quitter la stabilité comme chanoine à Osma pour être frère prédicateur itinérant. Et c’est comme ça qu’il parcourut dans sa courte vie d’itinérant, environ seize années, des distances qui nous surprennent. Toujours à pied. 

Marcher longtemps est un effort, une usure, laisser quelque chose de soi-même dans le chemin: la fatigue et la douleur nous font ressentir ça. Marcher est une attitude pleine d’espoir. Nous allons à un endroit où nous voulons arriver. Le pèlerinage aux sanctuaires a toujours eu un caractère pénitentiel. « Caractère pénitentiel » signifie que on opte pour l'effort, parfois douloureux, pour obtenir ce qui ne serait pas réalisé sans cet effort, sans cette douleur: dans le cas du pèlerinage, arriver à un lieu saint ou sanctifié par d'autres. Et cet endroit prêche.

Devant le Saint Dominique pénitent à la Grotte de Segovia on devrait arriver normalement en faisant pénitence, ou au moins prêts à la faire. Pénitence avec du sens, permettant de ne pas nous laisser aller vers les choses plus commodes, plus faciles, plus embourgeoisés, et de savoir faire sortir, de ce que nous sommes, ce que nous avons besoin, malgré les protestations de notre corps, exprimés avec la fatigue, peut-être la douleur. Inclure le pénitentiel ennoblit notre vie, nous fait nous sentir mieux, avec plus de forces pour entreprendre divers engagements. Même les projets que l'on croyait qu'ils dépassent nos forces. Le corps lui-même finis pas remercier.

Frère Juan José de León Lastra OP

Nous célébrons l'Eucharistie le jour de la Sainte Trinité. La Trinité dans l'unité que le Christ nous a révélé et la communauté chrétienne a immédiatement accepté est le mystère du Dieu chrétien par excellence. Qui n'est pas destiné uniquement à découvrir une réalité particulière en Dieu, mais manifester ce que devrait être l'homme et la femme « à l'image et à la ressemblance de Dieu », comme enseigné par la Genèse : ils doivent être des personnes qui, comme ceux de la Trinité, soient définis par la communication entre eux et par leur relation amoureuse: chercher la vérité et être ouvert à l'amour doivent constituer l'être humain.

Ici, dans cette grotte où Saint Dominique a prié et fait pénitence, nous nous souvenons de sa figure, menées par l'histoire que Jourdain de Saxe nous a laissé. Je tiens à souligner ce qu'il dit à propos de son « équanimité inaltérables, sauf face à la misère humaine ». Dominique était un charismatique qui a su équilibrer le charisme avec l'institution, sans excès qui deviennent un feu d'artifice: c’est pour ça qu’il voulait que son ouvrage fui suivi par d'autres, ses frères, organisés comme un ordre religieux. Son équanimité est un exemple pour «l'excès» comme caractéristique de l’être humain qui abonde dans notre societé : excès de celui qui a besoin du cri et de l'insulte pour placer ses idées ou sa personne dans l’environnement dans laquelle il se déplace; excès d'intransigeance sur les opinions individuelles, ce qui empêche une analyse sobre des idées, des intérêts, des affections; excès à la nécessité de s'entourer avec beaucoup d'avoir, beaucoup de pouvoir, beaucoup de plaisir, renonçant á profiter de la simplicité de la Nature, de la convivialité humaine, de l'amitié, de se voir sous les yeux d'un Dieu qui aime.

Je veux cependant souligner deux «excès» avec un clair côté positif. Aujourd'hui, nous célébrons la journée pro orantibus, jour de prière et d'action de grâce pour la vie contemplative des moines et des nonnes. Un «excès» de prière, silence, stabilité dans le monastère, relations communautaires, séparation des modes de vie communs, ce qui a son plein sens comme un cri qui dénonce le manque dans notre société de silence, de sérénité, de contemplation, de convivialité fraternelle, de se voir devant Dieu et devant l'autre: le du plus profondément humain, de ce qui peut remplir nos vies de sens, de bonheur.

L'autre est la "Predicaminata". De nombreuses heures de marche amicale en contact avec la nature, d'exercice de notre corps, tirant de lui ce qui est caché, oublié, de faire ressortir le goût de profiter de la Nature, en marchant sur elle pour la sentir, de laisser nous caresser par l'air et surmonter la chaleur: de la profiter et la surmonter comme une affirmation de notre condition humaine. En même temps qu’on vive la métaphore de notre itinérance, de vivre en chemin, stimulés par la brise fraîche et surmontant la difficulté de la chaleur étouffante. Toujours en convivialité des amis. C’est un cri contre un mode de vie qui cherche le plaisir dans l'immédiat, le banal, l’artificiel, et tourne le dos à ce que nous définit et place vraiment en tant qu'êtres humains dans notre monde : tourne le dos à la marche avec effort, à sentir l'autre près en tant que compagnon de chemin, non pas comme un rival, d'apprécier et de profiter de l'air, le paysage ..., se battre aussi contre la fatigue, et, finalement, la joie de l'arrivée et l'accueil. C’est ça vraiment "predicaminar".

  

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